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Climatologie et impacts des rivières atmosphériques en Antarctique

La composante climatologie du projet Antarctique 2.0°C s’articule autour de trois études selon trois axes de recherche :

  • le premier se déroule dans le cadre d’un stage de Master 2 à l’IGE de février à juillet 2021.

  • Le deuxième axe sera une approche expérimentale de deux mois au niveau de la péninsule Antarctique de janvier à février 2022.

  • Le troisième niveau d’étude correspondra à une thèse de doctorat qui commencera en septembre 2022.

Comprendre les causes des variations du bilan de masse de surface en Antarctique, où se concentrent 90 % des glaces terrestres, est fondamental pour évaluer l’impact du changement climatique sur l’évolution du niveau des mers. Ces dernières années, avec l’accélération de la débâcle d’icebergs, la perte de glace continentale dans les régions polaires est devenue une contribution essentielle à la hausse du niveau des mers (Rignot et al., 2019). Le bilan de masse de surface d’une grande partie de l’Antarctique est contrôlé par quelques événements extrêmes, entraînant une forte variabilité naturelle de cette variable.  Des études récentes (Wille et al.,2019, 2020) montrent le rôle primordial de la fréquence d’occurrence de rivières atmosphériques sur ces variations.

Les rivières atmosphériques sont des courants aériens qui forment des filaments atmosphériques transportant de l’air chaud et humide des basses vers les hautes latitudes. Bien qu’elles soient des phénomènes rares en Antarctique, les rivières atmosphériques ont une influence majeure sur le bilan de masse du continent ; elles génèrent des précipitations extrêmes en Antarctique de l’est (Gorodetskaya et al., 2014), 40% de la fonte de la surface estivale dans certaines parties de l’Antarctique occidental et 40 à 80% de la fonte hivernale totale le long de nombreuses plateformes glaciaires (Wille et al., 2019).

Quelles sont les caractéristiques physiques de ces rivières ?

Sur le terrain, il s’agira de suivre les rivières atmosphériques avec des mesures isotopiques des précipitations neigeuses et des radiosondages. Il faudra également installer une station météorologique automatique qui restera en place jusqu’à la campagne suivante. Par ailleurs, si une rivière vient à passer pendant la durée de présence sur place, un lâcher de ballon-sondes permettra d’en caractériser le profil atmosphérique.

En collaboration avec :

Vincent Favier - IGE

Irina Gorodetskaya - CESAM

Cécile Agosta - LSCE

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